Interview: Le personnage de Simon Boccanegra ressenti par Christian Gerhaher

Verdi le montre dans une intrigue à la structure qui constitue une rareté dans le répertoire de l’opéra. Le public fait sa connaissance pendant le prologue en tant que jeune homme vigoureux, tel un héros qui s’est distingué dans des batailles navales et qui est censé devenir le doge de Gênes selon les calculs politiques opérés par Paolo, son conseiller avide de pouvoir. Il finit par obtenir ce poste à la fin du prologue. C’est à ce moment-là que survient l’acte I. Il se joue vingt-cinq ans plus tard et Simon Boccanegra est alors un homme tout à fait différent. Je trouve cet élément grandiose d’un point de vue dramaturgique. En effet, un prologue concis présente un personnage qui n’existera plus du tout sous un même jour dans la suite de l’intrigue. À dire vrai, le jeune Simon ne souhaite pas devenir doge dans le prologue. Le pouvoir ne l’intéresse pas. Toutefois, il perçoit l’opportunité que cette fonction lui offre de légitimer sa relation amoureuse avec Maria qui ne correspond pas aux standards de sa position sociale. Il s’agit de la seule raison pour laquelle il se présente aux élections. Peu de temps avant d’être effectivement proclamé doge de Gênes, il apprend néanmoins que Maria est décédée. Autrement dit, il ne dispose plus d’aucun motif pour devenir doge et cette fonction n’est donc plus reliée à un objectif concret. Conscient de sa tâche à accomplir, il accepte cependant son mandat et gouverne la ville pendant une période de vingt-cinq ans qui reste absente de l’opéra. D’après moi, il exerça sa fonction de doge sans la moindre volonté profonde de céder aux vanités du pouvoir et à un quelconque épanouissement personnel au cours de ce quart de siècle. À mes yeux, le rapport de Simon au pouvoir est marqué par une rationalité froide, mais emplie de dévouement.

– Claus Spahn (Accentuas Music)
Disque Blu-ray: Christian Gerhaher illumine le Simon Boccanegra plutôt gris de Zurich
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Au sujet de Piotr Beczała

« Piotr Beczala, quel sublime chanteur de toutes les manières imaginables, le phrasé glorieux, le pouvoir stentorian quand il le faut, le fil sensible de la voix qu’il avait à la fin, sans parler de la diffusion superidiomatique du texte, TOUT!!!!!!!!!!!!!!!! ,

Piotr sounded totally stentorian in Act 1 from where I was, the voice enormous, by end of Act 3 he had reduced the volume to a tenth, and still sounded like singing right in my ear. He really is a miracle of a singer,we do not realize that we have here and now, a historical singer we will be talking about on parterre in 2050, “oh you should have heard Beczala at the Met in the teens” 

– lolMarshiemarkII (http://parterre.com)

Du blog: http://piotr-beczalas-friends.blogspot.com/2014/01/23-january-20014-rusalka-by-antonin.html
Piotr Beczala was wonderful as the Prince, his tenor elegant and impassioned. Zachary Woolfe(http://www.nytimes.com)
« The Polish tenor Piotr Beczala is splendid as the Prince, strikingly handsome and with a strong voice that is full of passion yet tender in his duets with Fleming. His phrasing of the Czech text is delicate and poetic. » Wilborn Hampton ( http://www.huffingtonpost.com)
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Interview avec Franco Corelli

Franco Corelli

Image via Wikipedia

Stephan Zucker: Besides concentrating more on dramatic tenor parts, is there anything you would do differently if you had your career to do over again?

Franco Corelli: Well, on some days I feel I’d sing with less force and with more variety of dynamics and more passion, with more heart – like Gigli.

(Opera News)